
Neurasthénie
JEUNES POÈTES
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Neurasthénie un poème de Claudine
mai 1998
Vendredi soir n'ayant pour toute couleur
Que le noir de l'oubli;
N'ayant pour toute saveur
Que celle, amère, de l'ennui.
Désirs inassouvis,
Rêves enfouis
Que cherche dans la nuit
Mon corps alangui.
Vendredi soir n'ayant pour toute odeur
Que celle, âpre, du désespoir
Qui se prolonge au fil des heures
De déboires en idées noires.
Lassitude infinie,
Solitude ennemie
Que combat dans la nuit
Mon âme engourdie.
Vendredi soir sans tendresse,
Insomnie sans caresse.
Je cherche en vain le sommeil;
Je guette en vain le soleil.
©1995-2005